Cher Jacques,
C'est en 1945 que nous avons fait connaissance, en Irlande, où l'armée belge - attachée à l'armée britannique - nous avait envoyés. Nous sommes vite devenus des camarades.
En 1946, tu es venu à Tilff me montrer ton auto; c'était ta première, une Fiat, si je me souviens bien. Par après, tu as gravi un sérieux échelon puisque tu es aller travailler en Porsche ! Et puis nous nous sommes revus régulièrement et nous sommes devenus des amis.
Je n'ai guère d'amis. Tu es le premier à me quitter: je ne me doutais pas que celà était si triste à supporter.
A part ta soeur, je ne connais rien de ta famille. Je veux cependant leur adresser mes profonds sentiments de sympathie et leur souhaiter bon courage dans leur deuil.
Ta conduite exemplaire t'aura ouvert les portes des Cieux où Jésus-Christ t'aura accueilli avec amour.
J'essaierai d'aller t'embrasser une dernière fois ce mardi, mais je ne promets rien: tu sais que je suis handicapé depuis plusieurs mois et qu'il m'est difficile de me déplacer. Si Dieu le veut, nous nous retrouverons bientôt en de meilleurs lieux.
Que l'Eternité te soit magnifique.

Rodolphe KOENIG- 17-05-09