| Monsieur Nicolas ENCLIN Je me permets d’écrire un message ici, parce que je fais mes études dans le sud de la France et que je suis, à mon grand regret, dans l’incapacité de revenir en Belgique pour les funérailles. Nicolas a été mon professeur de français quand j’étais en cinquième secondaire à l’Athénée de Visé, il y a déjà 6 ans de cela. À première vue on pourrait croire que les professeurs ne marquent pas beaucoup, qu’on n’a parfois qu’un très vague souvenir d’eux, et qu’on oublie même très vite comment ils s’appellent. Mais Monsieur Enclin n’était pas ce genre de professeur, il était bien plus. Durant mes trois dernières années de secondaire, il a encadré la troupe de théâtre de l’Athénée, et il m’a permis de donner vie à Tante Hélène, Claude et Grégory sur scène. Il m’a permis de me rendre compte que j’avais une réelle passion pour le théâtre. Et là où certains me décourageaient d’essayer de faire des études artistiques, lui m’y encourageait. Et je ne peux compter le nombre de fois où j’ai regretté de ne pas l’avoir écouté sur ce coup-là. Monsieur Enclin a donné vie à mes personnages sur scène, mais il m’a aussi à retrouver ma propre vie l’année suivante, en rhéto, en me rendant visite à l’hôpital et m’envoyant des mails toutes les semaines pour prendre de mes nouvelles. Je pense ne jamais avoir réussi à lui exprimer à quel point il m’avait aidée. Il m’a aidé à retrouver le goût de la vie, il m’a aidée à me faire une place dans l’école, à m’y sentir bien. Et, entouré d’autres professeurs, il m’a aidée à faire naitre mon projet cellule écoute, un projet contre le harcèlement à l’école, et a continué à le faire grandir d’année en année. C’était une personne attentionnée, touchante, d’une bienveillance et d’une gentillesse comme on ne croise deux fois. Aucun merci n’est assez fort que pour le remercier vraiment pour tout ce qu’il a fait pour moi et pour bon nombre d’élèves.
|