| Madame Géraldine LECLERCQ Ma petite Gégé. Hier j'ai appris ton décès, et mon cœur s'est serré d'un coup, comme écrasé. Ensuite, je l'ai annoncé à mon compagnon et les larmes me sont venues, j'ai commencé à pleurer. Comme si le dire à voix haute confirmait que la nouvelle n'était pas fictive, mais bien réelle. Certes, cela faisait 12 ans que nous nous étions plus vues, mais mes larmes prouvent que les années passées à tes côtés m'ont marquées. Chaque souvenir de toi, chaque photo de toi souriante et je sens ta présence en vrai, j'entends ton rire si accrochant. Pas que moi d'ailleurs. Tous les étudiants avec qui nous avons fait les 400 coups sont profondément attristés par ta disparition si soudaine. Toi, notre Gégé, notre maman du groupe, notre présidente, notre fêtarde, tu étais tellement présente dans notre vie quotidienne en ce temps. Alors que nous si jeunes, la plupart vivants chez papa et maman, toi tu bossais les weekends pour te payer le kot et autres, tu prenais ton rôle de grande tata et marraine très aux sérieux. Pourtant c'était toi là première à aider l'un d'entre nous pour rester une nuit ou deux, à partager tes maigres rations. Pas d'argent pour venir boire un verre ? Pas de problème, tu payais avec grand cœur un ou deux verres pour que la personne ne se sente pas à l'écart ! Mais pas que dans la déconnade, aussi présente dans le soutien. Quand l'un de nous se sentait déprimé, triste, une peine d'amour... on pouvait compter sur ton oreille attentive et tes épaules solides pour nous consoler. Jamais tu te moquais de nos peines aussi futiles qu'elle soient. Une générosité rare qui du premier jusqu'au dernier jour de ta vie te caractérisera à jamais et laquelle tous les gens qui ont croisé ta route, s'en souviendront à jamais. Croyez-moi quand je vous dis que malgré les années qui nous ont séparées, où nous avons chacune construit notre vie, la perte de Géraldine nous affecte tous profondément. La connaissant elle s'etonnerait déjà de ces mots et me dirait quelque chose comme "t'es con" pour cacher ses émotions, avec un petit coup d'épaule. Il te fallait peu de choses pour que tu sois heureuse. Une présence, un mot gentil, une bonne bouffe. Travailleuse et en même temps bonne vivante sachant profiter de sa famille et ses amis. Là où beaucoup de personnes se cassent la tête avec des futilités, toi tu profitais à fond. Tout valait le coup de vivre. On t'aime Gégé, je te le dis avec toute la sincérité de mon coeur, de nos cœurs à tous. Tu nous manqueras profondément et ton départ si soudain laissera un néant dans le coeurs de tes proches. Repose en paix.
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